L’ancienne rectrice de Versailles visée par une procédure disciplinaire

Le ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, souhaite une « procédure disciplinaire » à l’encontre de l’ancienne rectrice de Versailles qui ne compte pas se laisser faire.

Nous avons tous en mémoire le décès tragique de Nicolas, cet adolescent de 15 ans qui s’est donné la mort le 5 septembre à son domicile de Poissy, en raison du harcèlement scolaire qu’il subissait depuis des mois. Les parents de l’adolescent s’étaient plaints à plusieurs reprises auprès de son collège, en vain. En réponse, ils avaient reçu un odieux courrier transmis par le rectorat de Versailles, qui leur demandait « d’adopter une attitude constructive et respectueuse » et qualifiait « d’inacceptables » leurs propos. Ce courrier se terminait par un rappel sur « les risques pénaux encourus pour dénonciation calomnieuse ».

Un courrier qui ne passe pas

Un article du Parisien du 7 novembre sur le sujet indique que le ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, souhaite qu’une procédure disciplinaire soit prise à l’encontre de Charline Avenel, ancienne rectrice de Versailles, qui était en poste au moment de l’envoi de ce courrier à la famille de Nicolas.

« La mission d’inspection sur le suicide de Nicolas a enquêté sur ‘‘les conditions dans lesquelles un courrier aux termes profondément choquants a pu être adressé à cette famille. Ce qui ressort des travaux de la mission, c’est que ce courrier, en ces termes, n’aurait jamais dû être adressé à cette famille, dans cette situation », explique le ministère dans une déclaration relayée par Le Parisien.

« Ce courrier est une honte, une honte », avait fermement condamné le ministre. De son côté, Charline Avenel a expliqué au Parisien « n’avoir pas eu connaissance du courrier polémique. Elle a présenté des excuses aux parents de Nicolas en son nom et au nom de l’institution qu’elle dirigeait au moment des faits, qualifiant ce courrier d’inadmissible. »
Elle a expliqué via la voix de son avocat avoir « appris avec stupéfaction que le ministre de l’Éducation entendait engager des poursuites disciplinaires à son encontre » et être « déterminée à faire valoir ses droits […] ». Il ajoute : « Dans le cadre de cette procédure disciplinaire, elle n’a commis aucun manquement comme l’auraient reconnu les inspecteurs de l’Éducation nationale dans leur rapport ». Affaire à suivre donc. Pour rappel, le ministre de l’Éducation nationale indiquait en septembre que « le rectorat de Versailles a envoyé l’an dernier 120 courriers dits de réprobation à des familles, dont 55 semblent poser question ».

CREDIT PHOTO : ARCHIVES

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