Le centre-bourg de demain dévoile ses premiers contours

Le 21 novembre, ont été présentés les contours du projet de réaménagement du centre-bourg de Plaisir, incluant le secteur de la mairie et de la halle du marché, ainsi que les terrains de l’hôpital.

Le projet de renouvellement du centre-bourg de Plaisir continue à avancer. Le 21 novembre, une étape importante a été franchie avec une réunion publique sur le sujet. Tenue à la Maison des sports en présence de près d’une centaine de personnes, elle a permis de dévoiler les contours du projet de redynamisation de cet espace s’étendant sur 22 ha au total, comprenant notamment le cœur de village, c’est-à-dire le centre ancien – où se trouvent la mairie, la halle du marché ou encore la Poste et la place Saint-Pierre –, et l’actuelle emprise de l’hôpital, qui va céder une bonne partie de ses terrains, destinés à constituer un parc habité de 7 ha. Le tout étant relié par le ru Maldroit.

La présentation dressée lors de cette réunion s’est appuyée sur les précédentes étapes d’un projet lancé en 2016 par la municipalité et Saint-Quentin-en-Yvelines (SQY) : études, précédentes réunions publiques, balades urbaines ou encore ateliers, dont le dernier s’est déroulé en février 2022, et a permis de prendre « en compte pas mal de remarques », affirme Narjiss Berrada, architecte urbaniste à SQY. Mais c’est bien la restructuration de l’hôpital qui a déclenché le projet. Après la fusion début 2018 du centre hospitalier Charcot et de l’Hôpital gérontologique et médico-social (HGMS), le centre hospitalier de Plaisir ambitionne de réunir ses activités, actuellement séparées par la RD11, sur le site Mansart de l’ex-HGMS, délaissant ainsi le site Charcot.

« Tout a démarré quand nous avons appris le déménagement de l’hôpital Charcot. L’hôpital Charcot se réorganisant dans le cadre de la fusion des deux hôpitaux, nous nous sommes retrouvés avec une réfection importante de tout cet espace, qui est important, a rappelé la maire de Plaisir, Joséphine Kollmannsberger (LR), lors de la réunion du 21 novembre. Le fait de s’être rapprochés et d’avoir été en collaboration avec l’hôpital, et surtout d’avoir figé et fixé ce projet de centre-bourg, nous a permis de travailler en collaboration non seulement avec l’hôpital, qui est le grand propriétaire foncier de cet espace, mais aussi tous les autres propriétaires, pour avancer sur un projet collectif, réfléchi, et en partenariat avec vous [les habitants], de façon à ce que nous puissions imaginer un centre-bourg qui nous convienne et corresponde à ce que nous attendons. De toute façon, ce terrain aurait été vendu par l’hôpital, donc il valait mieux que nous en prenions la maîtrise. »

Environ 1 200 logements, des équipements publics, des commerces et davantage de verdure devraient voir le jour sur cet espace de 22 ha allant de l’actuel centre historique aux terrains de l’hôpital Charcot.

La vente n’est pas encore intervenue, mais ne devrait pas tarder, selon Narjiss Berrada : « On attendait la réunion publique pour valider les principes du projet, et après, on discutera avec l’hôpital [pour acheter leurs terrains] sur la base de ce projet. » Sur ce secteur, incluant donc l’ex-site Charcot mais aussi, au nord, celui des Pommeraies, en bordure de l’avenue de Saint-Germain, seront construits 1 200 logements, de hauteurs allant de R+2+attique à R+4+attique, avec des formes en îlots et coteaux, ouverts ou en archipel. À proximité, se trouveront un nouveau groupe scolaire et une halle sportive couverte accessible aux scolaires et aux associations. « On voulait vraiment la positionner sur l’avenue Marc Laurent, pour qu’elle puisse être accessible, et que l’on profite de toute la partie verte [autour], précise Narjiss Berrada. Aujourd’hui, on n’a pas le nombre d’élèves, mais en tout cas, ça répond aux besoins des 1 000 à 1 200 logements. »

Dans le cœur de village, ce sont 80 à 100 logements qui devraient sortir de terre. Avec des hauteurs plus faibles, de R+1 à R+3. « Ou on étale les logements, ou on monte partout sur un endroit, souligne Narjiss Berrada. [Les habitants] ont choisi des endroits qui permettaient une densification avec des hauteurs, car ça ne gêne pas, qu’il n’y a pas de pavillons, que c’est un axe structurant. Sur d’autres [secteurs], ils ont dit non, comme sur le centre-village. Et sur d’autres axes comme l’avenue du général de Gaulle, on mettra plus de hauteur, mais sans exagérer, car les hauteurs ne sont pas énormes, R+4+ attique. « On vise un projet qualitatif, en termes architectural, paysager et d’équipements, résume-t-elle. Si on donne cette opération à un promoteur, c’est le double de logements. » Ici, au total, c’est un peu moins de 1 300 logements supplémentaires qui devraient voir le jour sur l’ensemble du futur centre-bourg (cœur de village et parc habité).

Ce projet, se voulant un projet de territoire sur le long terme, est « l’opportunité de créer un point de fédération du territoire et des habitants qui s’y trouvent », selon Yves Couloume, directeur d’Attica urbanisme et paysage, agence mandatée pour le réaménagement du centre-bourg. Il dresse notamment le constat d’un « verrou », constitué par les actuels bâtiments de l’hôpital, « qui fait que les quartiers ne communiquaient pas de façon naturelle ». Il ajoute que quatre axes se sont dégagés « lors de nos réflexions », et sont « complètement imbriqués les uns par rapport aux autres » : développer l’identité villageoise, valoriser le patrimoine naturel, créer une convergence entre les quartiers, et dynamiser l’attractivité résidentielle et l’animation commerciale.

Le futur centre-bourg se veut dans l’ensemble plus vert. Ainsi, la coulée verte « a été travaillée et affinée », avec des « alignements urbains sur les rues, les coteaux habités, le parc habité », énumère Julie Courtet, urbaniste chez Attica. Elle mentionne aussi de nouveaux jardins familiaux, tandis que les actuels jardins familiaux, avenue Marc Laurent, seront restructurés. Le parc habité proposera par ailleurs une diversité d’ambiances paysagères, et la circulation y sera réduite au strict nécessaire. Quant au ru, il sera renaturé et valorisé sur plus d’un km, favorisant ainsi la liaison verte et bleue vers le cœur de village.

Une nouvelle médiathèque et une rénovation de la halle de marché dans le cœur de village

Le cœur de village, où les évolutions en matière d’équipements seront nombreuses. Notamment la construction d’une nouvelle médiathèque. Ou plutôt le déménagement de celle actuellement située au château, qui ne sera donc pas relocalisée au centre commercial Mon grand Plaisir ou dans les communs du château, comme cela avait été un temps annoncé. « On n’a pas l’implantation exacte, on travaille sur les besoins. En tout cas, on souhaite que ça participe à ce dynamisme qui est sur le cœur de village. Ça va être sur le centre-ville mais on ne sait pas exactement la position, fait savoir Narjiss Berrada, ajoutant que l’objectif est d’avoir une médiathèque « qui réponde plus aux besoins des habitants, quelque chose qui est plus innovant ». La médiathèque de La Mosaïque restera, elle, en place.

Autre équipement important, la Poste sera déplacée, mais restera au cœur de village. « On voit avec eux (La Poste, Ndlr) pour déplacer le bureau de Poste, mais qu’il reste sur la place du marché. On essaie de concentrer les commerces pour que ça fasse vraiment une polarité visible par l’axe », indique Narjiss Berrada. Ce qui s’inscrit dans la redynamisation commerciale voulue au sein du cœur de village, marquée également par la rénovation de la halle du marché et plus généralement de la place du marché, ainsi qu’une requalification des voies. « Le linéaire commercial actuel de la place Saint-Pierre est maintenu et s’étend jusqu’à la place du marché, avec la halle de marché réhabilitée et de nouveaux commerces qui peuvent prendre place à l’emplacement actuel de la Poste, qui voit son usage réaffecté dans un nouveau lieu », expose Julie Courtet, évoquant aussi un « centre administratif modernisé, pour répondre aux nouveaux usages ».

Parmi les sujets de questionnement des participants à la réunion, le devenir de l’école Marc Laurent, située à quelques pas du futur groupe scolaire. « Pour le moment, il n’est pas question de l’enlever, de la faire disparaître ou de la fermer », répond Joséphine Kollmannsberger. Un Plaisirois s’est, lui, interrogé sur le stationnement à proximité du futur établissement. « Une poche de stationnement est prévue côté groupe scolaire, informe Narjiss Berrada, ajoutant que le nombre de places « sera étudié sur la base d’une programmation du nombre de places » au sein de l’école.

Plus généralement, au cœur de village, « le sens de circulation sera revu, le parcours du public sera transformé et urbanisé, et les places de stationnement vont s’implanter le long des rues », détaille Narjiss Berrada. Au total, 94 places en surface seront disponibles dans ce secteur, et une centaine de places en souterrain, sous le futur centre administratif. Au sein du parc habité, le stationnement souterrain sera privatif (pour les résidents), des places visiteurs étant prévues sur l’avenue du Général de Gaulle. Un autre habitant a, lui, demandé quelle place serait réservée à la culture dans le futur projet. La maire révèle qu’une salle associative de 1 000 m² sera construite devant l’hôpital.

Prochaine étape, des études environnementales en 2023

Si les habitants sont associés à la construction du projet, celui-ci comporte certains invariants, comme le parc habité, ou encore « l’esprit villageois qu’on souhaite sur le centre-bourg, les polarités commerciales qu’on souhaite afficher », souligne Narjiss Berrada,ajoutant que «  par contre, les bâtiments, les hauteurs, tout cela bougera ». Prochaine étape, des études environnementales l’année prochaine, d’une durée estimée à un an au moins. Puis, les études et travaux de la halle de marché devraient intervenir en 2024, avant de nouvelles études et procédures réglementaires en 2024-2025. 2025 devrait aussi être l’année du développement des espaces publics au cœur de village, tandis que, pour les équipements et premiers lots du parc habité, il faudra attendre 2026-2027.

CREDIT PHOTO 1 : ARCHIVES

CREDIT PHOTO 2 : Infograph

 

Articles similaires

Ce site internet utilise des cookies pour mesurer son audience.