À Coignières, la municipalité prend la question de la sobriété énergétique très haut sérieux. Face à la crise inflationniste, à la baisse des dotations, à l’augmentation des coûts et des participations aux fonds de péréquation, la mairie de Coignières a décidé d’agir concrètement en s’inscrivant dans une démarche pérenne. « Nous avons perdu plus d’un million d’euros de dotation depuis 2014, lance le maire, Didier Fisher (DVG), lors de son point presse. Aujourd’hui, nous avons une dotation globale de fonctionnement négative. Cela veut dire que nous allons devoir reverser 77 000 euros à l’État ! Et nous abondons cette année à hauteur de 600 000 euros au fonds FSRIF (Fonds de solidarité des communes de la région d’Île-de-France) ! Sans oublier les coûts des énergies qui s’envolent. »
Deux types de réponses
Des solutions se mettent donc en place. « Nous apportons deux types de réponses à cette situation particulièrement inédite, a expliqué Didier Fisher. La première est d’ordre conjoncturel. La température dans tous nos bâtiments publics (mairie, deux groupes scolaires, deux gymnases, deux stades, Ndlr) va être réduite à 19 °C maximum. Bien en-tendu, il sera interdit d’utiliser des chauffages d’appoint et fortement recommandé d’éteindre tous les ordinateurs, les imprimantes ainsi que toutes les veilles. »
Et les questions des décorations de Noël ainsi que de la traditionnelle cérémonie des vœux ont également été abordées. « Nous allons réduire dans le temps la mise en place des décorations de Noël, assure le maire. Non seulement elles resteront moins longtemps en place, mais nous n’utiliserons que celles possédant des LED de dernière génération. Par ailleurs, si nous avons décidé de maintenir une cérémonie des vœux, elle se fera sous un format “light’’ (léger, Ndlr) et certainement en après-midi pour limiter l’usage des lumières et du chauffage. »
La deuxième solution est d’ordre structurel. La municipalité de Coignières souhaite à tout prix « maintenir l’investissement, ce qui nous permettra de réaliser des économies à terme », précise Didier Fischer. Ainsi, tous les bâtiments publics de la commune font petit à petit l’objet d’une rénovation, et notamment d’une rénovation thermique. « Depuis 2019, la rénovation énergétique du gymnase du Moulin à vent (2 millions d’euros dont 60 % de subventions) a permis de réaliser quasiment 20 % d’économies, souligne l’édile. Nous allons poursuivre, dès novembre, avec la rénovation du théâtre. Là, nous visons 35 % d’économie avec un investissement de 1,3 million d’euros dont 60 % de subventions aussi. Nous allons refaire tous les bardages extérieurs, la toiture, mettre en place une VMC à double flux et passer tous les projecteurs en LED. Ainsi, la structure pourra rester ouverte durant les travaux. »
Une promesse de campagne
Et de poursuivre avec visiblement une promesse de campagne, le groupe scolaire Bouvet pour 3 millions d’euros. « Dès la fin des cours, à l’été 2023, nous allons entreprendre une rénovation totale de l’école, explique Didier Fischer. Isolation extérieure, VMC double flux, sols, peintures, tout va être repris pour les 40 % d’économie. » Les travaux, qui doivent durer 18 mois, se feront en site occupé pour perturber le moins possible les enseignements. Deux modulaires vont être installés pour assurer la continuité des cours.
Restera enfin à moderniser « de manière globale », précise le maire, la résidence pour personnes âgées autonomes ainsi que l’éclairage des stades pour tout passer en LED. « Au final, nous espérons réaliser en moyenne au moins 25 % d’économie sur l’ensemble des bâtiments communaux », conclut le maire. Sans oublier la nouvelle mairie qui, visiblement, dans sa conception n’a pas pris en compte certaines données énergétiques.
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