Court vainqueur, puis très court perdant. Après avoir remporté de 4 points son premier match de championnat le week-end précédent face à Meudon (57-53), l’ESC Trappes Saint-Quentin-en-Yvelines s’est inclinée d’une petite longueur à Chartres (54-53), le 17 septembre lors de la 2e journée du championnat de N3. Poussifs, les Trappistes, désormais entraînés par Steeve Essart, éprouvent des difficultés en ce début de saison « mitigé », juge le président du club, Jacques Michelet.

« Le premier résultat, gagner de quatre points, n’est pas forcément très élogieux, et perdre d’un point à l’extérieur pourrait sembler n’être pas si mal que ça, mais je ne dirais pas ça. Ce n’est pas à la hauteur de nos ambitions, affirme-t-il. Nous avons tiré un certain nombre de conclusions. Premièrement, l’équipe n’a pas son niveau d’homogénéité et de fluidité que nous ambitionnons, ce qui est un peu normal, car nous avons eu un profond renouvellement, à la fois d’entraîneur, […] donc il y a un problème de liaison avec les joueurs anciens comme nouveaux, mais également de joueurs, puisqu’il y a un nombre [important] de nouveaux joueurs qui viennent d’arriver, et certains ne sont pas arrivés en août mais en septembre. »

Tout ne serait pour autant pas à jeter et, paradoxalement, le président a vu de meilleures choses dans le contenu du match perdu que dans celui remporté lors de la 1re journée. « On a pu voir un nombre de choses progresser, estime-t-il. Mais avec une faiblesse, c’est le nombre de points marqués, qui marquent une non-maturité du système d’attaque. […] Le système de jeu que nous avons décidé d’adopter, la direction du club avec notre coach, c’est un système intelligent. Mon propos n’est pas de dire que le basket est un jeu d’idiots, mais c’est un jeu qui en appelle à l’intelligence constante dans l’adaptation. Pour ça, il faut une très grande compréhension individuelle et collective de l’équipe, d’abord dans son jeu propre, mais aussi de l’intelligence du jeu de l’adversaire. C’est quelque chose qui demande une préparation supérieure à un jeu stéréotypé. »

Actuellement en milieu de classement – 6e de sa poule de 12 équipes –, Trappes aspire à retrouver le chemin de la victoire, et de manière plus convaincante. Ça tombe bien, la prochaine journée, le 24 septembre, sera face à Orléans, l’une des quatre seules équipes de la poule à avoir gagné ses deux premières rencontres. Ce match devrait ainsi permettre d’y voir plus clair, alors que les Trappistes visent une nouvelle fois la montée en N2, promise seulement au leader de la poule, eux qui sont abonnés aux places de dauphin ces dernières saisons.

Un défi relevé attend donc le nouvel entraîneur Steeve Essart, que nous ne sommes pas parvenus à joindre avant la mise sous presse de notre édition. Ce dernier est un ex-joueur professionnel, ayant évolué au poste de meneur dans plusieurs clubs de ProA et ProB du milieu des années 1990 au milieu des années 2010, et a été deux fois champion de ProB. Aujourd’hui âgé de 43 ans, il succède à Cyril Méjane sur le banc trappiste, après avoir déjà entraîné des équipes de jeunes et l’équipe seniors réserve du club la saison dernière. « D’abord, c’est un ancien basketteur de haut niveau, considère Jacques Michelet. Sa crédibilité au niveau des joueurs en bénéficie […]. Ensuite, nous avons, avec notre entraîneur actuel, une vision du basket en parfaite osmose. »

Reconnaissant toutefois que l’équipe n’est pas encore tout à fait prête, le président trappiste glisse qu’ « il ne faudrait pas que ce travail de mise au point soit trop long », et estime que « la suite donnera des réponses », quant à la qualité et au niveau que peut atteindre l’équipe.

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