La potentielle vente à un exploitant forestier de la forêt située sur la propriété Dassault a beaucoup fait réagir les réseaux sociaux coignériens le week-end des 4 et 5 septembre. Joint la semaine dernière, le maire de Coignières, Didier Fischer (DVG), confirme que la vente est bien dans les tuyaux. Mais il se veut rassurant sur le risque qu’un nouveau propriétaire y effectue des larges coupes de bois, en raison du cadre réglementaire qui protège cette forêt.
Comme nous l’avions expliqué l’année dernière (voir La Gazette du 13 octobre 2020), le décès de Serge Dassault avait entraîné la mise en vente des 34 hectares intra-muros de la Villa du golf, qui n’auraient pas encore trouvé preneur. Les 301 hectares de forêt – dont 211 sont à Coignières, le reste se trouvant à Saint-Rémy-l’Honoré et Jouars-Pontchartrain – devaient quant à eux être conservés par Olivier Dassault, amateur de chasse. Mais suite au décès de ce dernier dans un accident d’hélicoptère en début d’année, la famille souhaiterait désormais vendre également le bois.
La vente n’est pas encore signée
Suite à la publication sur les réseaux sociaux de cette vente à venir, Didier Fischer a mené ses recherches pour savoir ce qu’il en était. « La mise en vente est confirmée, nous a-t-il indiqué le 16 septembre. Les informations que j’ai, c’est qu’à l’heure actuelle, la vente n’est pas signée, mais il semblerait qu’elle soit quand même dans un état d’avancement significatif. »
Les Coigniériens craignaient surtout que de grandes parties de cette forêt ne soit coupées. Si Didier Fischer estime que l’émotion suscitée « est justifiée » au regard du « poumon vert » que constitue cet espace, il se montre plutôt rassurant tout en suivant de près le dossier.
« Je ne sais pas s’il faut s’inquiéter outre mesure, parce que c’est quand même un espace boisé classé, il existe le code forestier, le code de l’environnement, c’est une zone humide, c’est une zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique, énumère-t-il. Donc on a quand même des éléments qui font que, quel que soit le futur propriétaire, il ne pourra pas faire n’importe quoi sur ce domaine. »
Didier Fischer prévient cependant que « la commune sera particulièrement vigilante » et « n’hésitera pas à prévenir qui de droit si on se rend compte que la forêt est mal gérée ». Il ajoute souhaiter rencontrer le plus rapidement possible le futur propriétaire, potentiellement un exploitant forestier, pour connaître ses ambitions pour cette forêt. « Parce qu’il y a des choses qu’on aimerait bien qu’elles soient conservées, par exemple il y a des châtaigniers tricentenaires, c’est un vrai patrimoine forestier et historique », souligne l’édile. Reste à voir si la vente de la forêt, qui pourrait être imminente, sera bien conclue. Les 120 hectares de terres agricoles qui se trouvent sur la propriété de la famille Dassault ne devraient quant à eux pas être vendus.
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