La sculpture de Nicolas Sanhes a été installée à la mi-octobre sur la place du colonel Arnaud Beltrame, située dans le quartier des Merisiers. Moins d’une semaine plus tard, le 22 octobre, les agents de la commune ont découvert cette œuvre, blanche à l’origine, recouverte de peinture bleue, orange et noire. Dans un communiqué intitulé « Pourquoi faut-il respecter l’œuvre d’art de la place du colonel Arnaud Beltrame ? », la municipalité s’indigne de cet acte.

Rappelant que poser une œuvre dans l’espace public participe à « la démocratie culturelle » et est une « tradition de l’urbanisme », la Ville énonce aux Trappistes que leur « ville mérite d’être aménagée et embellie comme celles de la France entière ».

« Il ne faut pas confondre œuvre d’art et mobilier urbain, si elle appartient à tous, l’œuvre ne saurait être réappropriée par certains, poursuit le communiqué. Dégradations ou détournements faits sans l’accord de l’artiste et de la collectivité, sont des atteintes au bien public et à la propriété intellectuelle. » Dès le lendemain, l’œuvre avait été nettoyée mais devra être repeinte, et la Ville envisageait de porter plainte. La place a pris le nom du colonel Beltrame, décédé lors d’une attaque terroriste en 2018, et la sculpture y a été érigée en sa mémoire.