Place Mandela : les futurs aménagements se précisent

Une réunion organisée le 2 juillet a permis de présenter des scénarios d’aménagement de la place. Parmi eux, l’éventualité d’un déplacement de la pharmacie a particulièrement fait réagir les habitants.

Parmi les hypothèses, figure un déplacement de la pharmacie. Mais celle-ci « serait déplacée sur la place », rassure la maire, Véronique Coté-Millard (UDI), souhaitant préempter l’un des fonds de commerce en face.

Le projet de réaménagement de la place Nelson Mandela n’en est encore qu’à ses prémices, mais prend forme petit à petit. Trois mois après la réunion du 2 avril dernier (lire notre édition du 9 avril), une seconde réunion publique était organisée, toujours à l’école Victor Hugo, le 2 juillet. En présence d’un architecte, des élus de la commune et d’une vingtaine de Clétiens, elle a cette fois-ci donné lieu à la présentation des scénarios d’aménagement de cette place située dans le quartier Ouest des Clayes-sous-Bois.

Deux scénarios ont été présentés. L’un d’eux comprend un éventuel déplacement de la pharmacie se trouvant sur la place. « En termes de fonctionnalité et de commerce, une pharmacie est quelque chose d’excessivement précieux, expose Benoît Garnero, architecte en charge du projet. Mais ce bâtiment [de la pharmacie] présente un peu une sorte d’incongruité dans l’organisation des lieux. » Son déplacement permettrait selon lui de « retrouver un espace bien plus dégagé », et de « redonner une fonction à ces lieux, améliorer l’offre en collecte des ordures ménagères, rajouter des anneaux pour les motos et vélos ».

Du côté de la municipalité, on tient toutefois à rassurer : il s’agirait d’un déplacement et non d’une suppression de la pharmacie, et celle-ci resterait toujours sur la place Mandela. La maire, Véronique Coté-Millard (UDI), souhaite « voir ce qu’il est possible de préempter. » « [La pharmacie] serait déplacée sur la place, dans les bâtiments avec des commerces, précise-t-elle. Si un jour, par exemple, le bar PMU [en face] partait, peut-être qu’il pourrait accueillir la pharmacie, ou peut-être que d’autres bâtiments pourraient l’accueillir. »

Mais un certain nombre de Clétiens présents à la réunion se sont inquiétés de l’avenir de l’enseigne, en premier lieu son gérant et propriétaire. « La mettre ailleurs me paraît difficile car une officine de pharmacie est un lieu médical mais aussi un commerce, fait-il remarquer. Il faut qu’il soit au meilleur emplacement, le fait de la déplacer lui fait perdre sa visibilité et empêcherait tous les passants et les gens de passage d’accéder à la pharmacie. » Il s’interroge aussi sur l’accès, dans le nouveau projet, à la porte de livraisons située derrière l’officine. « On a repéré la porte de livraisons et par le jeu de l’escalier, on garde un accès de plain-pied à votre commerce », lui répond Benoît Garnero.

Et l’architecte d’ajouter : « Mon travail est de lancer une réflexion sur un plus long terme, et le jour où l’opportunité de la disparition de ce bâtiment, pour des raisons que j’ignore, se présente, gardez à l’esprit que ce bâtiment n’est pas forcément très bien placé […] mais l’idée n’est absolument pas de se passer de cet espace-là. »

Autre sujet sensible : le stationnement. Le projet prévoit la suppression de certaines places, le stationnement actuellement en épi basculant en stationnement longitudinal. « On profite alors d’un trottoir bien plus confortable et moins encombré en termes de mobilier, avance Benoît Garnero. Mais on perd quelques places ». Ce qui, pour la maire, est « un faux problème ».

Elle s’appuie sur l’exemple du centre-ville, où dans le cadre des travaux de la halle du marché, « on a supprimé près de 40 places de stationnement ». « Personne ne s’en plaint, affirme-t-elle. Les gens se sont répartis dans les rues voisines. […] Et puis, est-ce qu’on veut de l’asphalte partout ou est-ce qu’on veut respirer ? Moi je suis plutôt pour supprimer un peu de stationnement pour mettre aussi des espaces verts. » Et ainsi inciter la population à utiliser des modes de déplacement plus propres.

L’aspect piéton est d’ailleurs particulièrement mis en avant dans l’aménagement de la place. L’escalier actuel, « très compact et peu pratique » d’après l’architecte, serait transformé en « des marches sur lesquelles on peut vraiment s’asseoir, avec des avancées [afin] que la place devienne un forum, où les enfants peuvent jouer », selon le souhait de la maire. Enfin, ont été suggérées par l’architecte des lettres en métal, démontables en cas de grande manifestation, afin d’écrire le nom de Mandela sur la place.

Le calendrier du projet n’est pas encore défini. L’enveloppe initiale de 400 000 euros, elle, sera revue à la hausse, en raison notamment d’ « aménagements que l’on n’avait pas prévus » et du « choix des matériaux », a reconnu Véronique Coté-Millard, avançant néanmoins que la Ville travaille pour voir si elle peut « prétendre à des subventions ».

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