Pouvoir circuler à travers tout Plaisir en vélo sur des voies de circulation douce. Si cela s’avère pour l’instant compliqué, ce pourrait devenir progressivement une réalité. Récemment, la municipalité a en effet présenté un vaste plan vélo qui vise à mailler la commune en pistes cyclables. Un projet phasé sur les dix prochaines années et chiffré au total à 4 millions d’euros.

« Nous avons de plus en plus de demandes à Plaisir pour se déplacer en vélo », confirmait Joséphine Kollmannsberger (LR), maire de Plaisir, lors d’une réunion de quartier organisée début avril. En effet, si la commune dispose déjà de quelques pistes cyclables, celles-ci ne sont que rarement reliées entre elles et ne permettent ainsi pas forcément un cheminement continu en vélo. Une situation qui pourrait grandement évoluer dans les années à venir, avec une volonté affichée de promouvoir les mobilités douces.

« On a travaillé pendant plus d’un an sur un schéma directeur des circulations douces », a annoncé la maire aux Plaisirois début avril, après que ce schéma directeur a été présenté en conseil municipal le 20 mars. En partant de la piste cyclable qui longe désormais toute la RD 30, il « prévoit de compléter le réseau existant en desservant les grands axes ainsi que les principaux services présents sur la ville », expliquait le journal municipal d’avril, précisant qu’un « maillage de proximité » dans les différents quartiers viendra compléter le tout.

Le plan vélo de Plaisir « prévoit de compléter le réseau existant en desservant les grands axes ainsi que les principaux services présents sur la ville », expliquait le journal municipal d’avril.

« On a fait faire tout un maillage de la ville sur les voies départementales, d’intérêt communautaire, et sur les voies de la ville, pour permettre à la population, en meilleure sécurité, de se déplacer vers les équipements : c’est à dire vers les écoles, les équipements sportifs, les commerces », résumait Joséphine Kollmannsberger. La difficulté de la mise en place du schéma directeur des circulations douces réside justement dans le fait que les différentes voiries ne sont pas gérées que par la commune, mais également par le Département et Saint-Quentin-en-Yvelines.

Il faudra donc aller convaincre ces deux collectivités, dans lesquelles Joséphine Kollmannsberger est d’ailleurs vice-présidente, d’engager les travaux à Plaisir, alors que chaque ville désire le développement de pistes cyclables. « C’est un travail en cours avec les différents partenaires », nous confirme-t-on en mairie, précisant que c’est pour cela que le planning n’est pas encore arrêté.

Le déploiement a été divisé en neuf phases programmées sur les dix prochaines années, mais Joséphine Kollmannsberger a affiché l’espoir que « beaucoup de choses » soient faites « sur les trois-quatre prochaines années ». Une première phase du programme plaisirois va d’ailleurs être lancée dès cette année : une voie circulera à l’intérieur des Gâtines pour relier ce quartier à la RD 30.

Afin de créer un autre axe fort, en plus de la RD 30 qui parcourt Plaisir du Nord au Sud, l’une des prochaines étapes devrait aussi être la réalisation de voies de circulations douces sur la RD 11, qui traverse la commune d’Est en Ouest, de la Boissière aux Clayes-sous-Bois. La municipalité intègre également dans son plan vélo les nombreux chemins ruraux et de promenade « qui ne sont pas forcément connus des Plaisirois mais qui existent pour circuler à pieds ou à vélo ».

Le coût total du projet est estimé à 4 millions d’euros, financés par le Département, Saint-Quentin-en-Yvelines et la Ville. « Il y a à peu près 20 % qui incombent à la Ville de Plaisir », indiquait Joséphine Kollmannsberger lors de la réunion publique d’avril. En parallèle de ce plan de déploiement de pistes cyclables, la Ville installe progressivement des arceaux à vélo sur l’ensemble de la commune, aux abords des écoles, des bâtiments publics, et des gares, comme cela est le cas à Plaisir-Grignon depuis quelques semaines.

CREDIT PHOTO : VILLE DE PLAISIR