Des entreprises qui peinent à trouver des candidats, et des demandeurs d’emploi en recherche d’un travail. Ces deux publics se sont réunis au Vélodrome national le jeudi 4 avril pour la deuxième édition de « En piste pour l’emploi », le forum de l’emploi organisé par l’agglomération, réunissant des sociétés et habitants venus de tout Saint-Quentin-en-Yvelines.
Ce matin-là, dès l’ouverture des portes à 9 h, le Vélodrome grouille déjà de monde. Les attentes sont fortes du côté des entreprises comme des demandeurs d’emploi puisque 5 500 offres sont à pourvoir dans cet événement. « Le but est de rapprocher nos entreprises et nos talents », estime Jean-Michel Fourgous (LR), président de l’agglomération, lors de son discours d’ouverture.
En amont, chacun des deux publics devait s’inscrire en ligne à « En piste pour l’emploi » afin que les rendez-vous soient organisés en fonction des profils, même si les portes du Vélodrome étaient aussi ouvertes à ceux qui ne s’étaient pas faits connaître. « 2 500 rendez-vous ont été programmés pour faire gagner du temps à nos entreprises et à nos demandeurs d’emploi », précise Jean-Michel Fourgous, juste avant de lancer la journée en frappant sur le traditionnel gong.
Dans les travées du salon, entre les stands des différents recruteurs – entreprises de secteurs divers, collectivités, etc -, les conférences, les ateliers de conseils, le contraste est saisissant. En effet, s’entremêlent des demandeurs d’emploi qui ne trouvent pas de travail et des recruteurs (plus de 170 entreprises présentes, Ndlr) rencontrant de leur côté souvent bien des difficultés à embaucher.
« Aujourd’hui, on a plus de 50 postes à pourvoir », expose par exemple Christophe Eva, gérant et fondateur de la société Arealti, spécialisée dans l’informatique temps réel et basée à Montigny-le-Bretonneux. Mais il confie la difficulté de trouver des profils adaptés. « On a un marché très difficile parce qu’on a très peu de compétences disponibles dans notre segment, on est obligé de recruter en dehors de l’hexagone », souligne Christophe Eva.
Avec « six-sept » rendez-vous programmés pendant la journée, le gérant d’Arealti espère bien trouver de nouveaux employés. « L’année dernière, on avait recruté deux personnes, donc pour nous c’est bien », apprécie-t-il. Un peu plus loin dans l’espace de job dating, Marie-Cécile Alves-Leal-Aubin, assistante de direction chez IDS informatique, attend son prochain candidat. Pour « En piste pour l’emploi », elle a décidé de concentrer ses efforts sur une seule offre d’emploi : celle de son futur assistant. « On fonde beaucoup d’espoir sur ce salon parce qu’on a beaucoup de mal à recruter, confirme Marie-Cécile Alves-Leal-Aubin. Je ne trouve pas, les personnes sont soit trop qualifiées, soit n’ont pas le profil, ou ne viennent même pas aux entretiens fixés. On est un peu découragé. »
Du côté des demandeurs d’emploi, l’espoir est grand également. Mehdi, habitant de Trappes, en recherche depuis le début de l’année, mise sur cet évènement pour trouver son prochain métier : « C’est un petit marché entre l’offre et la demande », sourit-il. Si le jeune homme en pleine réorientation professionnelle explique être venu sans avoir pris de rendez-vous à l’avance, il apprécie de s’être déjà fait « abordé » par des entreprises et de s’être vu proposer « une formation d’un an ». Pour lui, l’avantage principal de cet événement est qu’il est « proche de chez moi avec des offres de la région donc plus abordables ». à l’issue de la journée, des contrats d’embauche avaient déjà été signés.