Les hauteurs de SQY vont se refaire une beauté en vue des JO 2024 avec l’aménagement de la colline d’Élancourt. Et cela se précise puisque suite à l’appel à projets lancé par l’agglo (lire notre édition du 29 janvier, Ndlr), sept candidats ont soumis leurs propositions pour l’avenir de point culminant d’Île-de-France avec un sommet à 231 mètres, l’un des quatre futurs sites olympiques saint-quentinois.
Ces sept propositions ont été dévoilées par SQY lors du Marché international des professionnels de l’immobilier (Mipim), qui s’est tenu à Cannes du 12 au 15 mars. Pour rappel, ce site naturel de 52 hectares est situé dans le quartier de la Clef de Saint-Pierre à Élancourt, limitrophe de Trappes et Plaisir. « Vous êtes à côté d’un des plus beaux pôles de haute technologie français, de Atos à Airbus, en passant par Safran et Thalès (la SQY high-tech, Ndlr), à quelques centaines de mètres, avance Jean-Michel Fourgous, président LR de SQY et maire d’Élancourt. Il faut que cela (le projet retenu, Ndlr) corresponde bien au cahier des charges. »
Et d’ajouter : « Les JO, c’est la médiatisation la plus puissante au monde. Imaginez si demain vous avez une colline d’Élancourt qui a quelque chose de très attractif, ça va donner une médiatisation de la région, du département, de SQY, très forte. […] On l’a vu avec la Ryder cup, et là, c’est encore cinq fois plus puissant. »
Les sept candidatures en concurrence sont détaillées dans le SQY mag d’avril. L’une d’entre elles, intitulée « SQY dôme », consiste notamment à édifier « un nouveau phare surplombant l’Île-de-France avec quatre composantes : une green-city (innovations domotiques) ; un living learning lab (espaces de travail mutualisé), un research center [et] un eco-park », peut-on lire sur le SQY mag. Un autre projet veut faire de la colline « le nouveau belvédère du Grand Paris » avec notamment « un amphithéâtre de 1 000 places au cœur de la colline » ou encore « un globe flottant au-dessus ».
Mercury technologies a elle présenté son projet « Astre » pour « Analyse sportive en temps réel », faisant la part belle aux innovations technologiques et « qui permettrait de valoriser les activités évènementielles et sportives sur la colline, en temps réel et pour différents publics : spectateurs, compétiteurs, organisateurs », d’après le SQY mag. Le projet « La montagne à la ville », de l’agence TER, l’UCPA et Bike solutions, propose quatre composantes : un parc paysager pour la randonnée et le trail, un site VTT où les pistes répondraient aux normes olympiques, des équipements sports et loisirs pour tous les publics (luge d’été, blocs d’escalade, tyrolienne), et un refuge.
Un cinquième projet consisterait à mettre en places des « toiles blanches tendues » au sommet afin d’en faire des neiges éternelles, tandis qu’un autre ambitionne de creuser un cratère dans la colline, tel un volcan, et d’y installer un centre d’innovationsà, un restaurant d’altitude, une « station services » liée aux sports de montagne et une expérimentation artistique et innovante autour de l’antenne relais. Enfin, le projet « Un panorama à 360° » repose sur le concept Lumicene de fenêtres circulaires et réversibles et prévoit un bar/restaurant, cinq modules vitrés de 30 m² dotés d’un toit plat et illuminé, et des menuiseries coulissant à 180° pour transformer un espace intérieur en extérieur.
Autant de projets ambitieux pour cet espace naturel où doivent se dérouler les épreuves de VTT, auxquels il faut ajouter le projet de transport urbain semi-aérien Supraways, dont un premier tronçon, espéré d’ici 2024, relierait la gare de SQY à Plaisir en passant à proximité de la colline d’Élancourt. Une colline dont le coût d’aménagement n’est bien sûr pas encore chiffré, mais représenterait un « investissement d’un minimum de 6 millions », nous confiait Jean-Michel Fourgous fin janvier.
Une commission doit se réunir « prochainement » au sujet des projets présentés, fait savoir le président de l’agglomération. Selon le SQY mag, une sélection de candidats pour une deuxième phase doit intervenir en ce mois d’avril. Les heureux élus remettront leurs projets en juin, puis passeront devant un jury et une commission le mois suivant. La décision finale doit être avacncée entre juillet et septembre.